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Généralement chacun interprète la
Providence à sa façon voici la meilleure interprétation. Sous forme
d'une leçon.
Leçon
extraite du manuel d'instruction religieuse 1917
36. - IV.
La
Providence.
1°)
Définition.
-
La
Providence, c'est
l'action par laquelle Dieu conserve et gouverne le monde qu'il a créé
et conduit tous les êtres à la fin qu'il s'est proposée dans sa
sagesse. La Providence n'est donc pas, à proprement parler, un
attribut de Dieu, vu qu'elle suppose la création, mais elle est
l'ensemble des attributs : science, sagesse, puissance, bonté,
justice, par lesquels Dieu régit l'univers.
2°
Ses adversaires. -
La Providence a eu comme adversaires, dans l'antiquité, les
épicuriens
et les Stoïciens.
Les premiers prétendaient que Dieu ne s'occupe pas de ses créatures,
et les seconds, qu'il ne prend soin que des créatures les plus élevées.
Elle est attaquée, de nos jours, par les fatalistes,
par la plupart des déistes,
par les rationalistes et
par les évolutionnistes qui croient
que le monde est gouverné
par des lois naturelles
sans nulle intervention divine, et qui n'admettent dès lors, ni la
possibilité des miracles, ni l'efficacité de la prière: et par
les pessimistes
qui
jugent que le monde
tel qu'il est, est entièrement
mauvais.
3° Le dogme catholique. -
Dieu gouverne le monde par des lois générales
auxquelles
il se réservé: de déroger quand il le juge à propos.
A. Dieu gouverne le monde par des
lois générales et cela de double façon : - a) Ou bien la Providence se manifeste par l'établissement
de lois selon lesquelles les mêmes causes produisent invariablement
et nécessairement
les mêmes effets. C'est parce que le monde obéit à ces
lois d'une manière inflexible, que nous constatons partout dans la
nature cet ordre admirable qui est un des meilleurs arguments qui
nous démontrent l'existence de Dieu. -
b)
Ou
bien elle dirige les hommes, tant les individus que les nations, en les
faisant aller librement
vers leur destinée et, en réalisant ainsi les plans que Dieu a conçus
de toute éternité. Il est certain, comme nous l'avons déjà dit,
que Dieu a tout prévu et que ce qu'il a prévu arrive
infailliblement. II s'ensuit que, de même qu'il a fixé le cours
des astres, ainsi il a déterminé d'avance la marche de l'humanité.
Que les hommes s'agitent suivant leurs passions et les caprices de
leur volonté
libre, il n'en reste pas moins vrai que Dieu les mène.
Mais la différence qu'il y a,
entre l'homme et la matière, c'est que le premier exécute les
desseins de Dieu librement, tandis que la seconde les accomplit sans
liberté.
B. Dieu
déroge aux lois générales
quand il le juge à
propos. Les miracles, les prophéties et, en général, toutes les
interventions divines qui se produisent en dehors du cours de la
nature, sont une exception et une dérogation aux lois ordinaires
qui dirigent les êtres, mais ils ne sont nullement un changement
dans Ie plan providentiel : les exceptions,
comme les lois,
ont été prévues de toute éternité. On pourrait dire la même
chose de la prière dont l'influence est réelle, sans toutefois
amener aucune modification dans les desseins éternels de
Dieu.
4° Preuves du Dogme
catholique. -
L'existence de la Providence se prouve par l'Écriture Sainte,
par la raison et par le consentement universel.
SAINTE ÉCRITURE. -
« La Sagesse atteint avec force d'une extrémité du monde â
l'autre, et dispose tout avec douceur, est-il dit
dans le livre de la Sagesse. (VIII, 1). Et ailleurs : « Car il n'y
a pas d'autre Dieu que vous
qui prenez
soin de toutes
choses.» (XII, 13).
La Providence s'occupe des grands : « Par moi les rois règnent et les
princes ordonnent ce qui est juste. Prov., (
VIII, 15) . Elle s'étend jusqu'aux créatures les plus petites : «
Deux passereaux ne se vendent-ils pas un as? (l'as chez les Hébreux valait environ six centimes).
Et il n'en tombe pas un sur la terre sans la permission de votre Père.»
(Mat.,
X, 31).
B. RAISON. - L'existence de la Providence
ressort des attributs
de Dieu. - a) De sa science
qui, étant infinie, connaît la fin qui est assignée aux créatures et les moyens qui
y conduisent ; - b) de sa sagesse
qui serait en défaut si elle ne s'inquiétait pas, après avoir créé le
monde, de le conserver dans l'ordre ; - c)
de sa puissance qui peut exécuter tous les plans que sa sagesse a
conçus ; - d) de sa bonté. Il est impossible que Dieu qui a créé par bonté se désintéresse
de ses créatures ; - e) de sa justice. La bonté ne doit pas supprimer la justice qui récompense
ou punit chacun d'après ses oeuvres.
C.
-
CONSENTEMENT UNIVERSEL.
-
Tous
les peuples qui ont des
croyances religieuses, ont fait des prières à la divinité ils se
sont adressés à Dieu comme à un souverain Maître qui gouverne le monde.
Suite : La
Porte
Les
objections contre la Providence
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