.Pour que la vie puisse se développer
sur une planète, elle doit avoir un axe
de rotation stable. C'est le cas de la
Terre et ce, grâce à la Lune.
« Sa présence a préservé un
axe généralement stable à la Terre, alors que
d'autres planètes dépourvues de tout satellite
tanguent de manière chaotique et sont franchement
hostiles à la vie », affirme Donald Brownlee. La Lune
joue certes un grand rôle dans la stabilité de la
Terre, mais est-ce suffisant pour en déduire un modèle
valable pour tout l'Univers?
« La situation de
la
Terre par rapport à son satellite n'est pas générique
contrairement à la formation du système solaire,
remarque Jacques Laskar, astronome à l'Observatoire de
Paris. Dans le cas de la Terre, la Lune est nécessaire;
mais tout dépend de la configuration propre au système
planétaire observé. Les futures Terres devront être
stables, avec ou sans Lune. C'est une des
conditions nécessaires à la vie. »
Environnement calme
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Sous
la protection de Jupiter
La
Lune agent de stabilité
Le
couple Terre Lune
Si J'argumentation n'est jusque là pas rejetée en
bloc, quand les auteurs abordent le thème de la
composition chimique de l'Univers les
critiques
se font plus sévères. « Il
est
faux de dire que les bons éléments chimiques sont trop
rares dans l'Univers et que seul notre système
planétaire révèle des quantités inhabituelles de
métaux précurseurs de la vie complexe, s'insurge Alain
Léger. La composition chimique est partout la même! De
plus, comment peuvent-ils affirmer que les planètes
hospitalières sont trop peu nombreuses?
Qu'en savent-ils? »
Peter Ward connaît parfaitement la formation
géologique de la Terre et ne se prive pas de lui donner
le premier rôle quand il s'agit de comprendre pourquoi
des formes de vies complexes ont pu s'y développer.
Pourtant, son raisonnement peut paraître simpliste:
puisqu'aucune autre planète du système solaire ne
connaît la tectonique des plaques, celle-ci à dû
être un élément important dans l'évolution. Ce
mécanisme géophysique a participé à la
diversification du vivant permettant une véritable
explosion de la vie sur notre planète. Il est
évident que la tectonique des plaques a permis
l'émergence de continents et de montagnes offrant ainsi
aux animaux et aux végétaux de multiples niches écologiques.
C'est une chose admise. De même, n'est plus remis en
cause le fait que les mouvements internes de la croûte
terrestre ont participé à la régulation de la température et au recyclage de
l'excédent de carbone.
Grâce à cela, l'effet de serre a atteint le bon niveau
au bon moment. Mais l'argumentation atteint ses
limites quand les auteurs reconnaissent que des formes de vie peuvent se développer dans des
milieux extrêmes, où aucune des conditions
précédemment décrites ne sont réunies.
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