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de vous aider à franchir allègrement
La
Rédemption
Les lectures comme ci-dessous sont des lectures qui ont disparu
depuis bien longtemps de nos foyers alors que c'est l'essence même de notre vie et de notre religion.
Nous viendrait-il à l'idée d'exclure certaines matières dans l'enseignement
scolaire de nos enfants ?
Alors pourquoi ne
pas enseigner ce qui fait grandir notre foi.
Comme ça doit être long
l'Éternité si nous ne passons pas La Porte du Ciel pour entrer au
Paradis !
La seule matière que
nous trouvons dans l'enseignement de nos Enfants et qui insiste
bien «aimez-vous les uns
les autres...», se trouve dans
l'enseignement catholique et nous ne sommes même pas tentés de le
leur apprendre.
Papy
La Rédemption
est le mystère de Jésus-Christ mort sur la
Croix pour nous racheter.
La Rédemption en général suppose trois choses:-
- La perte d'un bien.
- La rentrée en possession de ce bien.
- La rançon payée pour recouvrer la chose perdue.
Nous trouvons ces trois conditions dans la Rédemption du
genre humain, opérée par Jésus -Christ, à savoir:-
- La perte de la Grâce par le péché originel.
- La réintégration de l'homme dans l'amitié de Dieu.
- La rançon donnée à Dieu par la mort du Christ.
Que la Rédemption soit un mystère, il est facile de
le voir. La raison, en effet, ne peut comprendre qu'un Dieu soit attaché à
une croix, qu'il souffre et meure, non pas sans doute en tant que nature
divine, mais un Dieu pourtant, puisque tous les actes de la nature humaine
sont attribués à la personne divine.
Nécessité de la
Rédemption.
Étant donné l'existence
du péché originel, il y avait pour Dieu deux façons de traiter l'homme
coupable : le punir ou lui rendre son amitié:
-
Si Dieu choisissait le
premier parti, il pouvait annihiler le genre humain avec Adam ou
simplement le réduire à l'ordre naturel.
-
Dans le second cas, deux
solutions se présentaient également:-
A.
Ou bien Dieu pouvait pardonner l'injure, sans exiger de
réparation. L'offensé est toujours libre d'oublier la faute de l'offenseur.
Toutefois, cette alternative, si elle fait éclater la bonté, ne sauvegarde
pas la justice.
B. Pour
concilier la bonté et la justice, il est nécessaire que celui
qui a offensé paie la rançon de sa faute. La question qui se pose est donc
de savoir si l'homme pouvait apporter la rançon que Dieu était en droit
d'exiger. En principe non, puisque l'offensé, étant Dieu, avait droit
à une réparation infinie et que l'homme en était incapable. Mais il est
évident que Dieu pouvait abandonner ces droits et accepter la rançon que
l'homme était en mesure de lui apporter. Dans ce cas, la satisfaction
n'aurait pas été à la hauteur de l'offense.
Pour que la rançon
soit suffisante, pour que la réparation fût égale à l'injure, il
n'y avait d'autre moyen que celui de l'intervention personnelle de Dieu
lui-même. Dieu seul pouvait apporter la satisfaction exigée. Mais, était-il
possible à une personne divine de donner les marques d'abaissement et de
soumission qui s'imposent comme conditions nécessaires à toute réparation
d'une offense ? Elle le pouvait qu'en s'unissant une nature créée. Voilà
pourquoi le Fils de Dieu devait s'incarner, s'il rentrait dans
le plan divin de demander une satisfaction parfaite et en même temps de la
donner. Est-ce à dire que le Dieu qui s'était abaissé déjà si
profondément, quand il avait pris la nature humaine, devait aller jusqu'à
l'extrême limite d'une mort honteuse et sanglante ? Certainement non, et
une seule larme du Christ, une prière, l'abaissement de l'Incarnation
suffisaient largement à payer à Dieu la somme qu'il pouvait réclamer en
raison de l'offense. D'où nous pouvons conclure que dans le cas où Dieu
voulait exiger une réparation proportionnée à l'injure, la Rédemption devait
se faire par l'Incarnation (1) d'une personne divine sans que la
Passion fût le mode nécessaire.
(1) La rédemption du genre
humain fut-elle le motif final ou déterminant de l'Incarnation ? Les
théologiens sont divisés sur ce point. D'après les Thomistes, la
Rédemption fut l'unique motif. D'après les scotistes, l'Incarnation eu lieu
quand même, en dehors de l'existence du péché originel. Dieu se serait
incarné dans le but de donner au monde une grandeur et une perfection qui lui
auraient manqué autrement.
Source de l'article :
Manuel d'Instruction
Religieuse La Doctrine Catholique par l'Abbé A. BOULENGER 1921.
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