Les
enfants de
famille
monoparentale
seraient
psychologiquement
plus fragiles
à
13h46, le 24
janvier 2003.
LONDRES
(AP) - Les
enfants de
famille
monoparentale
ont deux fois
plus de risques
que ceux élevés
avec leurs deux
parents de
souffrir de
graves maladies
psychiatriques
ou de conduites
addictives,
selon de
nouveaux travaux
suédois.
L'étude,
qui est publiée
cette semaine
dans le journal
"The Lancet",
concerne environ
un million
d'enfants suivis
pendant une décennie
jusqu'à l'âge
de 25 ans
environ. Elle
est convaincante
du fait de son
envergure.
Sans
éclairer en
rien les raisons
qui font de ces
enfants des
malades
psychiatriques,
elle souligne
toutefois
l'importance de
l'éducation,
qu'elle place
avant
l'importance de
la
monoparentalité
ou celle du
manque d'argent.
Les
responsables de
l'étude se sont
servis des
registres suédois,
qui concernent
la presque
totalité de la
population et
qui regroupent
des informations
médicales et
socio-économiques.
Parmi
les enfants
concernés,
60.000
habitaient avec
leur mère et
5.500 avec leur
père. Ils étaient
921.257 à vivre
avec les deux.
Les enfants étaient
âgés de six à
18 ans au début
de l'étude.
Selon
les résultats,
les enfants ne
vivant qu'avec
un seul parent
présentaient
deux fois plus
de risques de développer
une maladie
psychiatrique
telle qu'une
schizophrénie
ou une dépression
sévère; ils étaient
aussi plus
enclins au
suicide et à
souffrir de
conduites
addictives
(alcool,
notamment).
Les
filles étaient
deux fois plus
souvent
toxicomanes, les
garçons quatre
fois plus
souvent. Les
chercheurs ont
conclu que les
difficultés
financières, en
particulier le
chômage ou la
vie en
appartement loué,
contribuaient en
grande partie à
faire la différence.
A
l'inverse,
d'autres experts
ont rappelé
qu'en Suède,
les mères qui
élèvent seules
leur enfant ne
sont pas en
grande difficulté
financière.
"Si la
situation matérielle
était si
importante, la
situation serait
pire en
Angleterre, un
pays où la
pauvreté des mères
seules est plus
criante. Or elle
est la même. La
qualité de l'éducation
semble donc plus
primordiale",
a souligné Sara
McLanahan,
professeur de
sociologie et
d'affaires
publiques à
l'Université de
Princeton.
"La
plupart du
temps, lorsque
vous tenez
compte de la
qualité de la
relation entre
l'enfant et son
parent, les
effets de la
monoparentalité
deviennent
infimes", a
pour sa part
relevé Stephen
Scott, chercheur
en santé et
comportementalisme
de l'enfant à
l'Institut de
psychiatrie de
Londres, qui est
extérieur à l'étude.
Il
peut aussi
exister un élément
génétique:
plus les
personnes sont
irritables, plus
elles rsiquent
de se séparer
de leurs
conjoints. Mais
séparés ou
non, elles ont
aussi plus de
risques d'avoir
des enfants
difficiles.
Sur
le Net:
The
Lancet:
thelancet.com
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